Checkpoint Charlie

Checkpoint Charlie
Checkpoint Charlie

La RDA, avec l’accord des Soviétiques, érige une barrière qui deviendra vite quasi infranchissable entre les secteurs d’occupations occidentaux et soviétiques pendant la guerre froide.

Un peu d’Histoire.

Selon les accords de Potsdam entre les puissances occupantes, les militaires, les officiels et les touristes occidentaux à l’exclusion des Allemands ont le droit de passer à l’est pour la journée. Les Américains créent un point de passage sur la Friedrichstraße, le troisième après Alpha à Helmstedt et Bravo à Dreilinden. Simple baraque temporaire côté ouest, Checkpoint Charlie fut coté soviétique un véritable complexe de plusieurs hectares avec miradors et casernes de police. Un quatrième point de passage, le pont de Glienicke, était réservé au missions militaires et aux échanges d’espions.

L'incident d'octobre 1961

Le 25 octobre 1961 un fonctionnaire américain se voit refuser l’accès à Checkpoint Charlie. Washington décide d’une escorte militaire pour forcer le passage. Les soviétiques ripostent en déployant 33 chars. Ils sont immédiatement suivis par les Américains qui placent les canons de leurs chars en batterie. Le face à face dura seize interminables heures, relayé par les radios et télévisions du monde entier avant la désescalade. Cet incident mit le monde au bord de la Troisième Guerre Mondiale avec un risque de frappe nucléaire.

À ne pas manquer

Outre la guérite américaine avec son mur de sac de sable et le panneau de mise en garde marquant la frontière, un musée du mur est situé sur la même artère au numéro 44. Celui-ci est dédié aux innombrables tentatives de fuite des citoyens allemands de RDA. Il met en lumière l’ingéniosité inouïe dont peut faire preuve l’homme pour fuir une dictature. Déguisement, mini sous-marin, ballon à air chaud, tunnel… tout était bon pour rejoindre l’ouest.

Ville des espions et des services secrets par excellence, Berlin possédait un quartier général officieux de journalistes, espions, écrivains, correspondants des services et autres informateurs. Le café Adler, à deux pas de Checkpoint Charlie, servait aux journalistes et aux diplomates à recueillir les dernières rumeurs provenant de l'autre côté du mur. Les vrais secrets s’échangeaient à l’abri dans les villas et petits châteaux perdus dans la verdure de Berlin.

Pour les amateurs de photos souvenir, des figurants déguisés en soldats américains sont présents devant le poste de garde reconstitué au centre de la Friedrichstraße.

Site officiel : http://www.mauermuseum.de/

Comment aller à Checkpoint Charlie ?